Milos Scepanovic, ancien gardien de l’équipe élite du CNM et maintenant entraîneur de cette même équipe. Il se confie sur cette nouvelle prise de fonction.
- Alors gardien de cette équipe du Cercle, et maintenant entraîneur, penses-tu que cela est un avantage d’entraîner une équipe dans laquelle tu as joué ?
« D’un côté, c’est un avantage car je connais tout le monde, avec les points forts et les points faibles de chacun. Mais d’un autre côté, c’est complexe d’entraîner des coéquipiers. C’est un défi pour moi cette année de gérer la situation. Mais ils ont un bon état d’esprit. Cela nous permettra de bien s’organiser. »
- Tu as été l’an passé, entraîneur adjoint de l’équipe nationale du Monténégro. Vas-tu t’y prendre différemment pour entraîner une équipe française ?
« Avec une grosse structure comme le Cercle, avec ses 100 ans d’histoire, son palmarès, les gens sont réellement passionnés de water-polo. Le Cercle est très respecté au niveau national mais il le devient de plus en plus au niveau européen. De gagner le titre de Coupe d’Europe en 2019, le club a sa place dans le water-polo européen. Je suis très content, c’est une grande opportunité pour moi mais c’est aussi beaucoup de pression et de responsabilités. Je suis habitué à travailler sous la pression, le challenge me motive. J’ai joué la finale de Coupe d’Europe sous les couleurs du Cercle dans mon pays natal. Le sport me donne des émotions comme ça et j’aime ça. »
- Comment motives-tu tes joueurs alors que la saison est terminée ?
« C’est un moment très compliqué, pour les sportifs, mais surtout pour les poloïstes car ils ne sont pas habitués à s’entraîner sans qu’il y ait de match. C’est une situation inédite. Les joueurs sont motivés, ils ont bien compris que c’est un fait et c’est le moment pour prendre le temps de travailler sur les bases comme la natation avec Romain Barnier, mais aussi la condition physique à la musculation avec Pierre-Antoine Raffaelli. En effet, avec les restrictions sanitaires, on ne peut pas toucher le ballon mais on peut travailler les appuis, des choses très techniques. Ce qui est très rare. Habituellement, on enchaîne les matches et ce sont les stratégies, les tactiques de jeu qui sont le plus travaillées. »
- Le CNM a trois nouvelles recrues pour la saison prochaine, Dejan Lazovic, Vladan Spaic et Andrija Prlainovic, que vont apporter ces joueurs à l’équipe ?
« Andrija est un des meilleurs joueurs du monde. Il fait la différence dans un match. Cela va booster l’équipe mais aussi les jeunes qui prendront exemple. Il y aura, je pense, une bonne cohésion. Concernant Vladan, c’est un jeune joueur qui va encore progresser. Il joue en équipe nationale du Monténégro donc il a, tout de même, une belle expérience au niveau international. Dejan fait partie des meilleurs gardiens du monde, cela ne sera que mieux pour l’équipe. Le club a très bien fait, ça ne sera que positif pour la saison prochaine. »
- Les Final 8, en Champion’s League, l’année prochaine, c’est un objectif ou une obligation pour le CNM ?
« C’est un objectif quand même, j’y crois réellement. Mais je le dis, on aura un vrai travail en profondeur entre les plus expérimentés et les jeunes pour être meilleur ensemble et avoir plus d’expériences face aux meilleures équipes du monde. Cela dépendra aussi du tirage au sort en Champion’s League. Il faut aussi prendre en considération les éléments extérieurs. Toutes ces choses nous permettront d’atteindre des objectifs dans le temps. »