Musée
Parmi ces pionniers, ils sont une poignée le 20 avril 1921, réunis pour fonder le Cercle des Nageurs de Marseille. Les statuts, calqués sur ceux du Cercle des Nageurs de Nice, sont adoptés et les couleurs définies : maillot noir, bonnet blanc coupé en son milieu d’une raie or de trois centimètres de large, insigne blanc et or sur le côté gauche, à hauteur de la poitrine. L’insigne correspond sobrement aux lettres CNM entrelacées et ressemble à s’y méprendre à celui de l’OM. Avec des membres fondateurs et sportifs issus des rangs olympiens, on peut voir là une source d’inspiration naturelle.
Le 10 septembre 1921, réunie au Café Noailles, l’assemblée générale élective confirme Eugène Tisson dans sa fonction de président, assisté de Conti et Jean Alezard. Barthélémy Mayol est trésorier, Salvator Pelegry capitaine d’entraînement et Pedro Picornell instructeur de water-polo.
A la faveur des premières épreuves auxquelles ils participent, les représentants du Cercle se montrent performants.
Le 11 avril 1931, l’assemblée générale du Cercle décide officiellement la construction d’un bassin de 25 mètres sur les terrains loués par le Génie militaire.
A ce moment, il n’existe encore qu’un seul accès à la mer, par les terrasses en bois. Tous les sociétaires ont conscience de l’enjeu et se transforment en une armée de terrassiers, le nageur, Philippe Tisson est en tête. Ils prennent la pelle et la pioche, transportent des brouettes de gravats. Les femmes ne rechignent pas à la tâche, emmenées par une autre nageuse, Bienna Pelegry. En l’espace de dix-huit mois, les membres déblaient près de 3000 mètres cubes d’éboulis et de terre.
La mise en eau de la première piscine est effectuée le 30 avril 1932, en présence de nombreuses personnalités. Les dirigeants réunis autour du président, Jean Alezard présentent fièrement le système de pompe centrifuge actionnée par l’électricité, qui permet un débit de 150 mètres cubes à l’heure. L’eau est puisée à l’aide d’un tuyau immergé à cinq mètres au-dessous du niveau de la mer, le remplissage s’effectue en quatre heures et l’évacuation en une demi-heure.
Au mois de juin 1935, un entraîneur est recruté pour la première fois à l’extérieur du club. Le Hongrois Istvan Szabo va rester seize mois. En septembre 1936, alors que l’école de natation fonctionne tous les jours, excepté le dimanche, il retourne à Budapest. La préparation hivernale reprend à Aix jusqu’à la signature du Hongrois Henri Schaffer en avril 1939. Mais les résultats se cantonnent au niveau du Littoral. L’année suivante, venu de Paris, débarque François Oppenheim, que la guerre et la persécution ont poussé jusqu’à Marseille.
En 1946, dans une ville encore meurtrie, la volonté et la capacité d’entreprendre des dirigeants et des membres du Cercle sont de nouveau montrées en exemple. Chacun apporte sa contribution aux travaux de déblaiement de la grande terrasse où trois générations de passerelles en bois se sont succédées. Une grande dalle est coulée, sous laquelle est envisagée la création d’un bassin d’hiver.
En 1947, pour la première fois dans l’histoire du club, quatre records de France sont battus par Suzanne Rintz, Colette Gardella, Pierre Bonfils et le relais féminin composé d’Anne Vimont, Suzanne et Michèle Rintz.
En 1950, Josette Arcucci est la première nageuse du club sélectionnée pour les championnats d’Europe. En peu de temps, François Oppenheim a fait du CNM le premier club féminin français avec cinq records de France par équipes inscrits sur les tablettes de la fédération.
En 1952, toutes les organisations sont suspendues et les déplacements limités. La quasi-totalité du budget est consacrée aux travaux. Dons importants de membres, souscription, cotisations… rien n’est négligé pour présenter au plus tôt le premier bassin d’hiver de la cité phocéenne. Avant d’attaquer la roche proprement dite avec des professionnels, les membres participent là encore au terrassement. Les volontaires pour disputer une partie de volley-ball doivent d’abord passer par la voie ferrée et pousser un ou deux wagonnets de décombres. Pour ne pas rompre avec les coutumes turbulentes, l’engin part quelquefois lui aussi à l’eau et il faut aller le repêcher.
En 1953, après treize ans de présence, le club voit repartir François Oppenheim à Paris pour occuper à plein temps son métier de journaliste. Il laisse aux commandes Georges Garret, qu’il a entraîné au club de L’Ours Blanc et dont il a initié la venue au Cercle le 1er mai 1946, après une modeste carrière de dossiste au club de la Libellule de Paris et de poloïste à l’AS Police. Le premier champion de Georges Garret n’est autre que Robert Christophe. De tous les nageurs qu’il a vus passer, l’entraîneur en détache quatre supérieurement doués. Dans l’ordre chronologique : Robert Christophe, Claude Raffy, Jean-Yves Moine et Alain Mosconi.
Après des années de travail, le 7 avril 1956, la première piscine d’hiver est enfin inaugurée en présence de Gaston Defferre, maire de Marseille depuis trois ans.
Au début des années 60, les Marseillaises sont véritablement les reines du sprint. Au bassin Alezard, elles améliorent la meilleure performance française du 10 x 100 m. Malheureusement, le résultat n’entre pas au palmarès où ce relais vient d’être supprimé.
En 1961, le Cercle aligne dix-huit nageurs et douze nageuses aux Championnats de France. C’est la plus forte délégation jamais présentée par les Marseillais avec des critères de sélection fédéraux. Des générations de champions se croisent, mêlées pour la dernière fois. Les aînés se nomment Maurice Lusien 34 ans, Odette Lusien 33 ans, Alex Jany 32 ans et déjà dans le survêtement d’entraîneur de l’équipe féminine. Ils disputent tous leur dernier National. Les benjamins, promis à un grand avenir, s’appellent Alain Mosconi 11 ans et Caroline Boniface 12 ans. L’ensemble a 17 ans de moyenne d’âge et mérite bien sa place de numéro 1. Au final, les relais de cette joyeuse troupe enlèvent sept titres et améliorent trois records.
En décembre 1964, c’est en qualité de vice-président qu’Albert Vahouni avait piloté le lancement officiel des travaux de la piscine olympique. Le député-maire de Marseille, Gaston Defferre, procède alors à la première explosion de roches devant l’ensemble de la presse invitée à découvrir le projet qui doit doter Marseille du « plus moderne complexe nautique d’Europe »,selon les propres termes de son hôte.
En 1964, Monique Piétri qui obtient sa première sélection sur 100 m nage libre et Robert Christophe aligné dans les relais 4 x 100 m nage libre et 4 x 100 m 4 nages, représentent le Cercle aux Jeux de Tokyo, accompagnés de leurs entraîneurs Georges Garret et Alex Jany.
Au fil de ces destinées exceptionnelles, marquées au final par les cinq anneaux olympiques, on retrouve Alain Mosconi.
Après quarante ans d’attente, le club obtient son premier titre de champion de France de water-polo.
Le 13 juin 1966, le bassin olympique à ciel ouvert est mis en eau, à la disposition des sportifs.Mais les travaux vont s’enchaîner durant deux autres années. La gêne causée aux entraînements ne favorise pas les performances. Mais tout le monde s’accroche.
Jean Alezard s’éteint brutalement le 11 mars 1966. Président emblématique, Jean Alezard était membre du club depuis le 17 août 1921. Son corps est transporté dans sa maison, au Cercle, où une chapelle ardente est dressée. La peine de tous est immense. Durant trois jours, les hommages se succèdent devant sa dépouille. Chevalier de la Légion d’Honneur, décoré de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre avec trois citations gagnées sur les champs de bataille en 14-18.
Tout démarre en octobre 1966, à Acapulco où le record du monde du 400m tombe par Alain Mosconi. Il est reçu avec tous les honneurs à Paris puis à Marignane. Mais un télégramme en provenance du Mexique annonce le refus d’homologation du record établi par le Marseillais : la piscine d’Acapulco est trop courte de sept centimètres !
Juillet 1967, lors des finales du championnat de l’Association Sportive Scolaire et Universitaire à Monaco Alain Mosconi bat trois records du monde en quatre jours : une prouesse que le champion commente sobrement.
Sur la lancée, à Paris juillet 1967, Alain Mosconi impulse une vraie dynamique à ses équipiers tricolores Michel Rousseau, Bernard Gruener et Francis Luyce. Le record d’Europe du 4 x 200 m nage libre est battu. Cinq jours plus tard, le 20 de ce mois de juillet complètement fou, les champions ont rendez-vous au Cercle. Pour la première grande compétition officielle dans un bassin de 50 m à Marseille, Alain Mosconi est bien entendu présent, en compagnie d’une forte délégation australienne emmenée par deux autres recordmen du monde, Peter Reynolds et John Bennet. Pour l’occasion, le Marseillais décide de s’attaquer à un autre record d’Europe qui lui tient à cœur, celui du 200 m 4 nages. Pari une nouvelle fois tenu !
Le 16 août 1967, au retour des championnats de France, Danièle Dorléans décide elle aussi de s’attaquer à un record d’Europe, celui du 200 m nage libre. Défi relevé !
Le 20 décembre 1968, en grandes pompes, se déroule enfin l’inauguration officielle du bassin olympique couvert. Gaston Defferre revient pour couper symboliquement le ruban tricolore, quatre ans après l’explosion de la première roche. Une olympiade, en somme. « Ce grand jour pour le CNM, l’est aussi pour la ville de Marseille, déclare le premier magistrat.Vous formerez, après Mosconi, beaucoup d’autres champions ».
En 1968, à Mexico, Alain Mosconi arrive en grande forme, fort d’une préparation sérieuse, il devient le premier médaillé olympique du Cercle.
L’histoire oublie de bégayer vingt ans plus tard avec Marc Lazzaro dont le talent n’échappe pas au Cercle. Tout semble prédestiner le jeune garçon, fils du poloïste Roger Lazzaro et d’une championne de natation connue sous son nom de jeune fille, Simone Riquarto. En 1970, il intègre l’école de Victor Debard sans réelle conviction. Jusqu’à ce soir d’automne où Georges Garret vient proposer un marché au groupe de jeunes poloïstes. « Il me manque un nageur pour compléter un relais au meeting de Genève. J’organiserai un test dans un mois et le meilleur d’entre vous sera du voyage ». Le petit Lazzaro n’est pas très performant, mais il est retenu. L’expérience le ravit. Un vrai déclic. A 16 ans, il décide de se mettre résolument à l’eau. Il obtient cinq titres de championne de Provence et d’améliorer des records de plus de 20 secondes ! En huit mois, Marc Lazzaro gagne 1’10’’ sur la distance et efface le record de Provence d’Alain Mosconi.
C’est dans ses toutes nouvelles installations que le Cercle fête son cinquantième anniversaire. Le 4 mai 1971, le club met sur pied un grand gala de natation avec la participation de l’équipe nationale d’Australie qui compte trois champions du monde dans ses rangs.
Le 8 juillet 1971, la célébration du soixantenaire se veut plus mondaine, avec un millier de membres et d’invités en tenues de soirée. Un grand feu d’artifice est tiré pour fêter la prise de la pointe du Portugal, avec une petite semaine d’avance sur celle de la Bastille.
En 1975, Marc Lazzaro incite Georges Garret à intervenir auprès du Comité de natation pour organiser une tentative sur 800 m nage libre. Le Marseillais pulvérise le record national établi huit ans plus tôt à l’échelon mondial par Francis Luyce et permet à la France de figurer au palmarès européen pour la première fois depuis juillet 1972.
Les olympiades ont toujours rythmé la vie du Cercle, comme le rappellent les cinq anneaux qui surplombent la terrasse principale de l’enceinte des Catalans. Pas seulement pour les nageurs. Au-delà de la présence d’Alex Jany à Rome en 1960, le club marseillais reste le principal pourvoyeur de la sélection nationale de water-polo. L’histoire moderne de cette suprématie commence en 1976, quand Armand Mikaelian prend les rênes de l’équipe, responsabilité qu’il cumule avec son poste de gardien de but
De 1978 à 1980, le Cercle double chaque année les titres junior et senior. Mais l’essentiel se joue sur la scène européenne. Le déclic se produit en octobre 1980, à la faveur d’une confrontation avec Florence qui ne compte pas moins de quatre champions du monde dans ses rangs. A cinq secondes de la fin d’un match époustouflant, les Marseillais mènent 9-8 quand l’arbitre siffle. Le chrono ne s’arrête pas et les joueurs du banc se jettent tous à l’eau comme un seul homme pour fêter la victoire. Le Cercle tient son premier exploit européen.
La génération fondatrice, en 1984 se réunit chaque année, le Conseil des sages, composé des membres à la fidélité ininterrompue depuis plus de trente ou cinquante ans. Ces anciens se reconnaissent à un insigne d’honneur. Parmi ceux-ci, on rencontrait naguère les ‘’travailleurs de la mer’‘, exemplaires d’un état d’esprit fraternel. Afin de nettoyer la ‘’plagette’’. Il n’y a plus de piscines à creuser ? Qu’importe ! Le premier chantier d’envergure concerne le sinistre mur de parpaings de la ‘’plagette’’. Maurice Dard imagine une fresque aux mouettes et la petite troupe s’en va chercher des galets jusqu’en Languedoc, avant de les trier patiemment par teintes et de les assembler.
Successeur désigné de Georges Garret au poste d’entraîneur général, Michel Pedroletti entre en fonction au mois de septembre 1985, alors que le Cercle vient d’être nommé Centre permanent d’entraînement et de formation pour le sport de haut niveau. ‘’Pedro’’ est épaulé par Alex Jany et Bernard Combet, auxquels s’est joint Serge David, venu du Bataillon de Joinville. Entraîneur national depuis 1977, Michel Pedroletti a effectué toute sa carrière sportive au CNM, après un passage au SMUC.
En 1988, dans l’espoir de redonner de l’allant aux filles, le Cercle signe avec Véronique Jardin. Un palmarès de vingt-quatre titres de championne de France individuel et une participation aux Jeux Olympiques de Los Angeles,
Vingt-quatre ans après avoir défendu les couleurs du CNM aux Jeux de Barcelone, l’épouse du nageur et entraîneur Eric Gastaldello [1]voit sa fille Beryl se qualifier en 2016 pour les Jeux de Rio. Béryl Gastaldello ne décroche pas moins de cinq billets individuels pour les Mondiaux de Kazan.
Au mois de mars 1988, la défaite sans conséquence du Cercle devant Nice, 10-9, devient un événement. Ce premier revers concédé depuis 1979 met un terme à une série de 189 victoires consécutives en championnat, ce qui constitue un record, sans priver toutefois l’équipe marseillaise d’un 22etitre.
En 1988, aux JO de Séoul, le Cercle a la fierté de compter six joueurs : Pierre Garsau, Marc et Michel Crousillat, Michel Idoux, Nicolas Jeleff et Bruno Boyadjian.
En 1991, les Américains Robert Lynn et Derin Blizzard sont recrutés à leur tour, ainsi que l’international canadien Martin Lussier, alors qu’Armand Mikaelian cède son poste d’entraîneur au Grec Yannis Yannouris qui reste une saison avant d’être remplacé à son tour par Djuro Savinovic, une vieille connaissance.
Depuis sa prise de fonction en 1991, le Président, Paul Leccia, sait rarement refuser le soutien à la préparation d’un champion. On peut ainsi croiser dans le bassin du CNM des rugbymen internationaux, des footballeurs de l’OM, des boxeurs, un marathonien ou le triathlète de l’extrême Arnaldo Nino Fraguela.
Aux championnats de France d’hiver 1992, à Dunkerque, le Cercle remporte cinq médailles d’or individuelles avec l’insatiable duo Audrey Guérit – Céline Bonnet et une sixième avec le relais 4 x 100 m 4 nages composé de Bonnet, Guérit, Jeannot et Jardin, record de France en prime. Laurence Henry, les relais 4 x 200 m et 10 x 100 m ajoutent trois médailles de bronze. Pour couronner ce grand retour de l’équipe féminine au plus haut niveau, Audrey Guérit, Céline Bonnet et Véronique Jardin décrochent leur billet pour les Jeux Olympiques de Barcelone.
Au mois de mai 1995, après une année d’indisponibilité totale, le bassin est remis en service dans sa configuration initiale, c’est-à-dire celle de l’été 1966, à ciel ouvert. Six mois plus tard, en novembre, une structure gonflable et démontable de 3 tonnes, dite bulle à pression d’air, d’une hauteur de 10 mètres, vient recouvrir le bassin olympique. Mais, au cœur de l’hiver, c’est le mistral qui souffle. L’installation ne résiste pas et nécessite un renforcement. Le Cercle doit se couvrir durablement. La bulle est définitivement abandonnée en novembre 1999, victime répétée d’Eole. Après vingt mois de travaux, de septembre 2001 à mai 2003, est livré un superbe écrin blanc ouvert sur la mer avec le prolongement d’une terrasse solarium.
Coût de l’opération, environ 3 millions d’euros, répartis entre le club et les partenaires institutionnels.
En 2004, à Budapest, Paul Leccia se voit ainsi remettre des mains du président de la Ligue Européenne de Natation, le trophée attribué au CNM pour ses 39 participations aux différentes Coupes d’Europe en 43 ans, record absolu avec deux longueurs d’avance sur les frères catalans de Barcelone et trois sur les Néerlandais d’Alphen Amsterdam. Depuis, la présence du club est ininterrompue
Il était écrit qu’Alex Jany donnerait son nom à ce bassin des records. C’est chose faite en septembre 2005. Jusqu’à sa disparition en juillet 2001, l’homme aux sept records du monde sera resté sur le bord des piscines du Cercle, à distribuer généreusement ses bons conseils, ses paroles réconfortantes.
Fin 2008, pour sortir de Jeux Olympiques désastreux à Pékin, la nouvelle recrue du Cercle prépare les championnats de France en petit bassin à Angers. Laure Manaudou remporte le 100 m dos à 65 centièmes de son record de France, puis le 50 m dos. La jeune femme rayonne au bord du bassin, mais pas pour être devenue la nageuse la plus couronnée en championnat de France avec 51 sacres, dépassant ainsi Claude Mandonnaud. Sa joie vient du titre remporté par Camille Lacourt. Au CNM, le collectif prime, et forcément, les performances et les satisfactions sont partagées.
Dès 2009, aux championnats de France de Montpellier, le Cercle met en action une machine impressionnante. Après le titre du 4 x 100 m nage libre, les garçons privés de leurs meilleurs papillonneur –Bousquet- et brasseur -Pérez Dortona- s’adjugent le 4 x 100 m 4 nages avec un dernier relais foudroyant de Fabien Gilot.
Une ambition évidemment partagée par les filles du 4 x 100 m 4 nages. Esther Baron, Andréa Baudry, Diane Bui Duyet et Angéla Tavernier devancent les Toulousaines de Malia Metella et Coralie Balmy, avec un record de France à la clé.
L’année 2010 marque le retour officiel au bermuda. Aux championnats de France de Saint-Raphaël, en avril, Frédérick Bousquet, vainqueur du 50 m nage libre et du 50 m papillon devant Fabien Gilot. Celui-ci se présente au 100m et s’impose devant le champion olympique Alain Bernard. Le voilà numéro 1 national et deuxième performeur mondial de l’année. William Meynard remporte la médaille de bronze et une qualification aux championnats d’Europe sur le 100 m nage libre.
Aux championnats de France en petit bain à Chartres, en décembre 2010, Fabien Gilot obtient la médaille d’or au 100 m papillon et il signe la deuxième meilleure performance mondiale de l’année sur 100 m nage libre devant Yannick Agnel et Amaury Leveaux !
Jacques Favre est un enfant du Cercle. Il intègre alors la commission sportive où les piliers se nomment Jo Bernardo et Jackie Noël. L’homme va s’appuyer sur de nombreuses signatures, comme celle-ci : ‘’Who I am ? I am a champion. I am Marseille. I am Le Cercle”.
A la fin 2011, le Cercle est le club le plus titré du monde avec 11 médailles récoltées à Shanghai. Romain Barnier est quant à lui l’entraîneur français le plus décoré de ces Mondiaux avec 10 médailles.
Londres, 2012, Florent Manaudou est champion olympique ! A la touche, il n’en revient pas. Dans le vacarme ambiant, il boxe l’eau d’un poing rageur. A 21 ans, plus jeune concurrent de cette finale, dossiste puis papillonneur, Florent Manaudou vient de frapper un très grand coup, pris de main de maître par le tandem Romain Barnier – James Gibson en un temps record. Fort d’un capital génétique hors du commun, doué d’une explosivité extraordinaire, il est aussi devenu un pur produit made in Marseille.
Dunkerque 2012, Le climat est particulièrement tendu aux championnats de France où chacun vient chercher un ticket olympique pour Londres
Equipement de combat, tatoo à l’effigie du CNM à-même la peau, chants…
Le clan du CNM est coloré, conquérant, envahissant avec un fort sentiment d’identité au club et un vrai esprit d’équipe.
A Londres, lorsque le 4×100 m nage libre français se présente pour la finale, le spectre de Pékin rôde encore. Yannick Agnel, 20 ans, qui vient rafler la mise en doublant Ryan Lochte dans les derniers mètres. Extraordinaire ! Amaury Leveaux, Fabien Gilot qui résiste à Michael Phelps et dépasse les Australiens, Clément Lefert et Yannick Agnel signent un authentique exploit. C’est le premier titre olympique de l’histoire pour un relais français.
A l’heure du bilan olympique, le CNM affiche deux médailles d’or (Florent Manaudou au 50 m nage libre, Fabien Gilot au relais 4 x 100 m nage libre) et une d’argent (Grégory Mallet au relais 4 x 200 m nage libre).
A Marseille, dans les salons de la Préfecture, les champions olympiques Florent Manaudou et Fabien Gilot ne masquent pas leur émotion au moment de recevoir les insignes de chevaliers de la Légion d’Honneur.
Frédéric Audon qui met fin à sa carrière de poloïste, a grandi dans l’anse des Catalans, à l’image de ses camarades de jeu Olivier Idoux, Julien Lazzaro, Jérémy Viaud, Jean-Marc Calefato… Son chemin était tracé depuis très longtemps. Sept fois champion de France.
Au water-polo, la reconquête a démarré en mars 2014, avec une qualification pour les championnats d’Europe. Avec une dixième place, Rémi Garsau, Alexandre Camarasa, Thibaut Simon et leurs partenaires font mieux que leurs prédécesseurs, douzièmes et derniers 13 ans plus tôt. La France est absente des JO depuis 24 ans. Rio est donc l’objectif premier.
Le bilan est exceptionnel pour le Cercle, notamment avec le doublé Manaudou – Gilot sur 100m nage libre. D’autant plus que Florent Manaudou réalise un sans-faute : quatre courses, quatre médailles d’or durant les championnats d’Europe en 2014 à Berlin.
Le souvenir des anciens ne s’efface pas. Il se cultive. Ainsi, en juin 2014, est baptisé l’Espace Vincent Spagnolo en hommage à un pilier du club, décédé l’année précédente à l’âge de 92 ans, dont 76 au service de sa ‘’deuxième maison’’. Tout le monde l’appelait ‘’Pépito’’, surnom donné à une compétition de water-polo pour les benjamins, la Pepito’s Cup, créée en 2010 à l’initiative d’Olivier Chandieu.
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En 2016, le président n’a plus à prouver les ambitions de sa politique sportive. Les bilans plaident pour lui. Avec 19 sélectionnés pour les Jeux Olympiques de Rio 2016. Auxquels on peut ajouter deux internationales du pôle France de natation, le Cercle est même devenu un club référence dans le monde.
Au water-polo, l’équipe de France est qualifiée aux Jeux Olympiques de Rio en 2016.
Jeux Olympiques de 2016 à Rio :
- La France fait une médaille d’argent au relais 4x100m. A la course, 3 marseillais : Florent Manaudou, Mehdy Metella, Fabien Gilot et Jérémy Stravius.
- Florent Manaudou finit deuxième au 50 m nage libre, battu par l’américain Anthony Ervin.
En 2016, les Maîtres sont toujours forts. Romain Barnier vient se mêler une fois à la joyeuse troupe pour disputer un 50m papillon. Un autre jour, il se place au bord du bassin dans le rôle du coach.
Le Cercle des Nageurs de Marseille est devenu Champion d’Europe de water-polo Samedi 13 Avril 2019 à Niksic au Monténégro !
Les joueurs de Marc AMARDEILH bouclent cette Finale retour face au Jadran Herceg Novi sur le score de 7 – 7 ! Grâce à leur victoire au match aller 9-8, ils deviennent les premiers Champions d’Europe français de l’histoire du water-polo ! A jamais les Premiers !
Rappelons-nous, ces Jeux olympiques avaient été décalés en 2021 en raison de la pandémie mondiale de la Covid-19. 13 athlètes et 2 coaches s’envolent pour les Jeux Olympique de Tokyo 2020.
Natation
Il aura fallu attendre le dernier jour de compétition pour voir nos nageurs ramener des médailles, une en argent sur le 50m Nage Libre par Florent MANAUDOU, seul médaillé de la Fédération Française de Natation et une autre en bronze sur la même distance, mais cette fois-ci par sa compagne danoise Pernille BLUME.
Water-Polo
Une médaille d’or pour un joueur du cercle !
Andrija PRLAINOVIC et son équipe de Serbie ont réussi à conserver leur titre de champion olympique en se défaisant des Grecs en finale.