Champion olympique, ancien capitaine de l’équipe de France de natation et celle du CNM, artisan du relais, Fabien Gilot a réussi sa reconversion dans l’assurance. Un exemple à suivre !
Après avoir arrêté sa carrière après des Jeux olympiques de 2016, Fabien Gilot a su se reconvertir.
« Ce n’est pas évident de s’intégrer après une vie de haut-niveau car c’est une vie d’émotions extraordinaires tant dans les victoires que dans les échecs. Ce qui me manque le plus ? L’ambiance d’équipe, la fraternité qui nous lie et la fierté de représenter la France. J’appréhendais la suite par crainte de la routine et de l’ennui ».
Or Fabien a trouvé sa voie. Aujourd’hui, agent général Axa, spécialisé dans l’entreprise, il s’inscrit auprès des chefs d’entreprise dans une dynamique de prévention, d’accompagnement et de conseils liés à la réalité de la vie d’un entrepreneur, tant pour les TPE que pour les grands groupes français.
Tout a commencé à Toulouse, où Fabien intervenait comme prestataire extérieur sur la partie RH et le recrutement d’Axa Sud-Ouest. L’entreprise JDG Assurances (Julian Delalande Gilot) constituée via un portefeuille Axa avec son associé a donc été lancée dans la ville « rose » avant de rayonner ensuite sur toute la France. Depuis Fabien a ouvert deux autres agences à Marseille et Paris. Pourquoi l’assurance ?
« C’est un métier qui se réinvente. La relation client se diversifie, l’assureur intervient au même titre que l’avocat et l’expert-comptable. Il appartient au cercle restreint des proches du chef d’entreprise. J’avais l’impression de faire la même chose avec les athlètes notamment en tant que capitaine où accompagnement, protection et développement sont des mots clés. Je vois au quotidien les similitudes entre mon ancienne vie de sportif et celle d’un jeune chef d’entreprise ».
Ce qui l’intéresse aujourd’hui ? La protection à court et long terme des chefs d’entreprises et de leurs structures sur des enjeux d’avenir et de développement et préparer en amont les sujets comme la cession, la transmission, l’entrée d’un tiers au capital, la gestion de trésorerie. « C’est comme une carrière de sportif de haut niveau, avoir une vision à court et long terme ». Avec Julian Delalande qui vient de l’assurance et est un ancien rugbyman, les valeurs sont communes, sportives notamment.
« Au fil du temps j’ai appris à connaitre les problématiques de l’entrepreneur. Une vie de sportif de haut-niveau dure 10 ans, les introspections vont plus vite que dans une carrière professionnelle classique. Le sport me permet de gérer les aléas avec plus de sang-froid. J’ai appris la gestion humaine au bord des bassins. Je vends en plus un service sur le management des ressources humaines. Qui recruter ? Comment fédérer ? Et comment fidéliser les gens compétents ? Un plus lié aux séminaires d’entreprises que j’ai effectué. Au fil du temps j’ai appris à connaitre les problématiques des salariés, d’ailleurs je continue à en faire pour la richesse de l’activité ».
Avec la force d’Axa, Fabien entend aller le plus loin possible. « Le lien avec le Cercle des Nageurs reste évident. Je reste proche des athlètes, des entraineurs et du Président. J’ai envie de voir le CNM briller. J’aime ce club profondément et lui suis très reconnaissant de ce qu’il m’a apporté ».
Je tenais à dire un immense Merci à Paul, le Président, à chaque membre du staff, du bureau et aux membres. Vous m’avez merveilleusement accueilli et permis de m’épanouir dans le lieu à part et singulier qu’est le Cercle. Sachez qu’une partie de chacune de mes médailles vous appartient car je n’aurais pas réussi une telle carrière sans vous
Président du conseil national du sport au Ministère, Fabien Gilot travaille avec la ministre de sport, Laura Flessel tout en étant également, président de la commission des athlètes du comité national Olympique et sportif Français ce qui en fait l’un des porte-parole du sport français jusqu’aux JO de Tokyo.
Fort de ces deux casquettes, trois sujets qui lui tiennent à cœur, l’insertion, le statut du sportif de haut niveau « trop d’athlètes sont en situation de précarité » et la reconversion des sportifs en lien avec les grands groupes. Cela reste encore trop abstrait. Le modèle mis en place avec la CEPAC, pourrait être dupliqué au niveau national. Un challenge que Fabien pourrait relever !